Wicked T2 : Tourment by Jennifer L. Armentrout

Auteur:Jennifer L. Armentrout [Jennifer L. Armentrout]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Roncière
Publié: 2024-01-15T00:00:00+00:00

Le mardi, je rentrai chez moi tard dans la soirée. Il me semblait que Clo dormait déjà à mon retour. Du moins, sa chambre était fermée et silencieuse. De mon côté, j’étais trop chamboulée pour aller me coucher. Je m’assis sur un côté du canapé et m’enroulai dans la douce couverture en chenille. Devant moi, la télévision était allumée, le volume réglé presque au minimum. Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait à l’écran ou de ce qui était dit.

Ce que j’avais vu à la boîte de nuit était gravé dans mon esprit.

Aussi longtemps que je vivrais, je n’oublierais jamais cette scène. Glenn avait dit vrai. J’avais assisté à des choses complètement tordues, mais rien de tel. Tellement de vies perdues… pour rien.

David lui-même avait affiché un air déstabilisé, et ce n’était pas à cause de la difficulté qu’il allait avoir à cacher autant de victimes au public. Les enquêteurs allaient raconter une histoire de secte, un suicide collectif peut-être, mais les gens n’étaient pas bêtes. Certains auraient de sérieux soupçons. Pourtant, ils n’accepteraient jamais la vérité non plus.

J’avais entendu Kyle dire qu’il avait déjà vu quelque chose de similaire, une fois, à Dallas, où les Faes s’étaient retournés contre les humains dont ils se servaient sans raison évidente. Ils s’étaient nourris de chacun d’entre eux jusqu’à ce qu’ils soient tous morts. Cette fois-là aussi, ils avaient inventé une histoire de secte dont les membres s’étaient suicidés, à cause d’une comète qui n’était pas passée, me semblait-il.

Tout ça n’avait aucun sens à mes yeux. Les Faes avaient besoin des humains pour une seule raison : se nourrir, mais ils devaient leur être utiles d’autres manières. À quoi bon les tuer, et pourquoi à ce moment-là ? Mes questions n’en finissaient pas.

Avant de partir, j’avais fermé les paupières de la serveuse, puis avais appelé Ren sur le chemin du retour. Il n’avait toujours pas répondu et je ne lui avais pas laissé de message, cette fois.

Dans mon esprit, le visage de Ren se confondait avec celui de la serveuse. Au lieu de la voir elle, c’était lui qui m’apparaissait, gisant sur le dos, ses beaux yeux verts ternes et vitreux, dénués de vie. Une fois cette image implantée dans mon cerveau, je ne réussis plus à m’en défaire.

Les heures s’écoulèrent ainsi. Je m’étais peut-être assoupie, mais j’avais l’impression d’avoir seulement cligné des paupières et que le matin était arrivé. Clo était assis sur l’accoudoir du canapé, à quelques centimètres de moi. Et ce n’était pas l’habituel Brownie miniature. Oh, non. Il était grand comme un adulte… vêtu d’un pantalon.

C’était une sacrée façon de se réveiller.

Avec un sursaut, je reculai, puis me rassis en le dévisageant, stupéfaite. « Tu… as repris ta taille humaine. »

Il inclina le visage d’un côté. « Je trouve ça plutôt blessant quand tu me décris comme ça. »

Je baissai un peu le regard. « Tu portes un jean.

— Il te plaît ? » Il l’observa à son tour en hochant la tête. « Je l’ai acheté sur Amazon.

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